Mon beau pays schizophrène entre burquini et bikini
A l’heure où la polarisation sur le burquini soulève un grand tollé entre partisans et détracteurs , les défenseurs de la communauté musulmane en France se félicitent de la décision du conseil de l’Etat en l’occurrence, l’abrogation de l’arrêté anti-burquini.
Toutefois,dans mon pays qui est vraisemblablement régi par la religion musulmane et gouverné par l’Emir des croyants, le port du burquini est interdit dans certains hôtels et centres touristiques au grand dam des baigneuses .
Devrait-on comprendre que les politiciens français sont plus soucieux que les nôtres de la démocratie et de la liberté de porter ce qui convient au goût de tout être humain,quelle que soit sa confession religieuse et idéologique? La situation devient ubuesque puisque cette interdiction est bénie et consentie par les politiques islamistes qui ont à charge de gouverner ce pays en adéquation avec les valeurs qu’ils prônent.
Comment peut-on continuer à porter des œillères face à de tels paradoxes qui laminent notre pays où l’argent a gangréné les esprits au risque de nous écarter de nos valeurs et de notre acceptation de la différence, socle commun basique pour l’évolution spirituelle de toute l’Humanité et composante indéniable de L’Islam .
Interdire le port du Burquini dans des centres d’estivage au Maroc est une aberration ignoble contre le droit à la différence qui est malheureusement sacrifié sur l’autel d’un prétendu modernisme. Que ceux qui s’offusquent devant une femme portant un burquini arrêtent leurs jérémiades et se rappellent que les signes ostentatoires de religion n’impliquent que la personne qui le affiche .Que l’on porte un burquini,un bikini ou un monokini ne concerne en rien les autres du moment que c’est un choix vestimentaire personnel .
En revanche ,interdire l’accès aux piscines à des musulmanes,portantle burquini dans un pays monopolisé par un parti à mouvance islamique dénote d’une schizophrénie maladive qui nous conduit inéxorablement à la décadence ,à l’acculturation , à la haine de l’autre qui n’adhère pas à notre sphère sprituelle ou idéologique,à l’intolérance terroriste et islamophobe.
Quand Certaines femmes assument leurs choix par conviction ou imitation et veulent ou refusent d’exhiber leur corps pour des raisons personnelles, il est par conséquent infâme et ignominieux que les dictats xénophobes les cantonnent dans une case noire et patibulaire.Toute personne est libre de porter ce qui lui sied et personne n’a le droit de la juger ou de la catégoriser quelle que soit sa religion ? Qui nous donne le droit d’étiquetter les gens à cause de leur look vestimentaire ? Qui autorise ces patrons d’hôtels à stigmatiser des femmes en leur interdisant le port du maillot islamique ? Que quelqu’un éclaire ma lanterne,car je ne sais plus si on vit dans un pays musulman ou laïque .
Devrait –on expatrier nos compatriotes musulmanes qui veulent se baigner en burquini en France pour qu’elles ne se sentent plus bannies,ostracisées et étrangères dans leur propre pays prétendûment musulman ?
Autant de questions ne peuvent interpeller et trouver écho qu’auprès des responsables qui, hélas s’escriment à enclencher une misérable déchéance culturelle pour un pays qui fut un havre de paix il y a quelques décennies ,où toutes les religions coexistaient en toute harmonie ,dans le respect de la nature humaine.
Il est vital pour moi de rappeler que mes propos ne défendent aucune religion car je crois fermement que c’est une question très personnelle et seul le créateur peut en juger.C’est juste un cri d’alarme pour dire à ceux qui nous dirigent : dans quel bourbier vous nous empêtrez ?
achewa9e3/ Sidri Samira (EL JADIDA)
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